Témoignage. Madame Simone NEIHOUSER était une des filles de l'agriculteur qui cultivait cette ferme. Elle nous raconte qu'un groupe de soldats allemands a commencé par faire le tour de la marre avant de quitter les lieux, sans même avoir pénétré dans la cour. Puis ils sont partis. Suite à cela, comme chacun peut le comprendre, nous nous sommes enfermés chez nous (témoignage recueilli le Dimanche 26 Février 2006).
Témoignage. Au soir de ce 15 Août 1944, quelques jeunes
agriculteurs des fermes avoisinantes rentraient, à vélo, d'une séance de cinéma à Provins. Ils avaient
emprunté la route de Saint Martin des Champs et Voulton. Arrivés au carrefour de Rupéreux, où chacun devait se
séparer, ils croisèrent des soldats allemands qui contrôlèrent leurs papiers. Les jeunes gens, quelque peu
informés de ce qui se passait, purent donc rentrer chez eux, prévenir leurs familles et se barricader jusqu'au retour du calme. Parmi ceux-ci,
on peut citer Jean HUBLIER, Bernard LANGUILLAT, Georges CRAPARD, Marc LHERMÉ, tous fils d'agriculteurs.
**** Voir une photographie de classe, prise en 1934 devant l'école communale de Courchamp, et sur laquelle on retrouve les camarades d'école de Roger CAILLAT, ayant participé par leurs témoignages à la création de cette page, et notamment Solange ANDRÉ (épouse PROFIT), Simone VANSCHORISSE (épouse NEIHOUSER, Ferme de la Motte), Bernard LANGUILLAT [1925-1992], Ferme de Chasseboeuf.
Témoignage. C'est ainsi que Monsieur RAVION, cafetier-maçon, Maire de Rupéreux, très connu dans la région, et son ouvrier, Monsieur Pierre JAMET, partirent dans la nuit malgré l'orage qui grondait. Lorsqu'ils entendirent le crépitement d'une mitrailleuse, ils comprirent que quelque chose d'anormal se produisaitt et firent aussitôt demi-tour. Sage décision ... ils eurent la vie sauve !.
Témoignage. Monsieur RAVION était Maire de Rupéreux.
Il nous raconta que le lendemain, les Allemands étaient encore présents à Orvilliers. Ils avaient
passé la nuit près des lieux du massacre à surveiller les environs. Les trois corps gisaient toujours
au sol, près du château d'eau d'Orvilliers. Il revoyait toujours ce jeune gradé "SS", âgé d'à peine
17 ans, frappant et retournant l'un des trois corps avec la pointe de sa botte avant de prononcer simplement le mot "kapout !".
(Nota : Il faut se souvenir qu'à cette époque l'Armée Allemande avait déjà essuyé de lourdes
pertes et c'est, semble t'il, pour cette raison qu'on retrouve de très jeunes hommes à la tête des Unités d'Occupation).
Témoignage. Au passage de cette horde sauvage, Monsieur Alfred
DROUIN, qui passait sur la route de Saint Hilliers, se souvient encore de s'être jeté avec sa bicyclette à travers une haie :
"Les soldats tiraient n'importe où, au hasard, et j'avais bien cru voir ma dernière heure
sonner !".
Selon toute vraisemblance, ce reflex lui sauva la vie !.
CAILLAT Albert, Agriculteur à Baâle, Maire de Courchamp,
CAILLAT Roger, son fils,
VAILLANT Fernand, Sergent F.F.I., né le 14 Septembre 1926, fusillé à l'âge de 18 ans,
VINCENT Fernand, Sergent F.F.I., né le 5 Août 1926, fusillé à l'âge de 18 ans, Plus d'infos et photos
BERTHELOT Albert, Soldat F.F.I., né le 24 Juillet 1923 à Champs sur Marne (77- S&M),
DESCHAMPS Roger, Soldat F.F.I., originaire de Bagneux (92- Hauts de Seine),
BRETTE Albert, Chef du Groupe F.F.I., originaire de Montreuil sous Bois (93- Seine Saint Denis).
LE NABAT Émile, Soldat F.F.I., originaire de Vieux-Maisons (77- S&M), décédé en 1986,
CLEMENT Lucien, Soldat F.F.I., originaire de Montceau lès Provins (77- S&M),
XXX INCONNU, F.F.I.,
XXX INCONNU, F.F.I.
AUBERT Roger Jean-François, Commandant, originaire de Rouen, Sapeur Pompier à Versailles (78),
VANNIER Bernard, Sous-Lieutenant, originaire de Paris.
GARNIER Juliette, agricultrice à la Ferme d'Orvilliers, née le 12 Mai 1910 à Jouarre (77- S&M),
VAN DYCKE Gustave, ouvrier agricole, originaire de Belgique,
WEGRZIN Léonard, ouvrier agricole, originaire de Pologne.